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Vélo : Pourquoi faire un test d’effort ?

Vélo : Pourquoi faire un test d’effort ?

22 juillet 2021

Suspicion d’une maladie coronarienne, reprise du sport, programmation d’un entraînement pour les cyclosportifs… le test à l’effort mesure la tolérance du cœur à l’effort pour confirmer votre bonne santé mais aussi pour améliorer vos performances à vélo.

Si le test d’effort permet de diagnostiquer une maladie coronarienne ou d’en assurer le suivi, il s’impose aux hommes de plus de 35 ans et aux femmes de plus de 45 ans. Parce que vous arrivez à un âge où les facteurs de risque cardiovasculaire (âge, sédentarité, tabac, diabète, excès de poids, tension, etc) se potentialisent, rappelle le Club des Cardiologues du Sport dans ses recommandations. C’est pourquoi, lorsque l’on reprend une activité physique vers la quarantaine, il est conseillé d’en réaliser un. Le myocarde est un muscle qui peut avoir des problèmes de vascularisation sans le savoir. Toutes les artères qui le nourrissent peuvent se rétrécir, voire se boucher. Moins bien irrigué, il devient donc moins performant à partir d’un certain effort. C’est pourquoi il est recommandé lorsque l’on se remet en selle à 40 ans, et indispensable si vous fumez, avez de l’hypertension artérielle, du cholestérol, des antécédents familiaux de maladies cardiaques ou encore d’autres facteurs de risque. Pour éviter tout problème, le test à l’effort permet de connaitre la vascularisation du cœur mais aussi d’identifier des troubles du rythme.

Qu’est-ce qu’un test d’effort ?

Également appelé électrocardiogramme d’effort (ECG) ou épreuve d’effort, cet examen consiste à enregistrer l’activité électrique cardiaque au cours d’un effort croissant afin de détecter une éventuelle anomalie. Sur un tapis de course ou sur un vélo fixe, il s’agit d’augmenter progressivement la cadence et l’intensité de pédalage, jusqu’à ce que vous atteigniez votre fréquence cardiaque maximale. Les électrodes, collées sur votre torse et reliées à l’électrocardiogramme, retracent l’activité électrique du muscle cardiaque indiquant sa bonne ou mauvaise oxygénation. Le brassard, qui comprime périodiquement votre bras, mesure votre tension artérielle. Le masque sur votre visage enregistre les échanges gazeux, c’est-à-dire la consommation d’oxygène et le rejet du gaz carbonique. La mesure du débit maximal d’O2 consommé (VO2Max) renseigne sur la consommation d’oxygène que vous êtes capable d’utiliser en une minute, votre cylindrée. Prescrit par le médecin traitant ou un cardiologue, seul l’ECG avec les électrodes et la prise de tension reste le plus souvent pratiqué.  

Pourquoi faire ce test ?

Fréquence cardiaque, pression artérielle, électrocardiographiques, essoufflement, fatigue musculaire, épuisement… sont surveillés tout au long de l’examen.

Le premier intérêt du test d’effort est purement médical ! Toutes ces mesures ont pour objectif de :

  • Diagnostiquer la cause de l’expression d’un éventuel symptôme (douleurs thoraciques, de poitrine, palpitations, etc.) ;
  • D’affiner un diagnostic lorsque des signes laissent penser au médecin qu’ils sont le reflet d’une insuffisance de vascularisation du cœur ;
  • Surveiller le bon fonctionnement du cœur, notamment après un infarctus du myocarde, la pose d’un stimulateur cardiaque (stent), un pontage ou même une greffe du cœur ;
  • Suivre l’évolution d’une maladie cardiaque comme une angine de poitrine.

Le second intérêt peut être purement sportif ! Si vous avez pour habitude de déterminer votre fréquence cardiaque maximale en effectuant ce simple calcul (220-l’âge pour les hommes et 226-l’âge pour les femmes), celle-ci reste une approximation. Par contre, l’analyse de tous les indicateurs (fréquence cardiaque, consommation d’oxygène (VO2max), vitesse aérobic maximale (VMA en course à pied), puissance maximale aérobie (PMA, sur vélo), …) permettent de connaître avec exactitude vos possibilités. Rien de tel pour planifier de façon très précise vos entraînements vélo. Comme vous le savez, l’amélioration des qualités aérobies passe par des séances durant lesquelles vous devez sortir de votre zone de confort. Connaissant avec précision vos seuils, vous pourrez ajuster avec précision la programmation de vos sessions de « fractionné ». Elle n’en sera que meilleure pour performer.

Comment se déroule le test sur le vélo ?

Vous pouvez l’effectuer sur un vélo fixe, un tapis de course ou de marche avec une inclinaison de 1%, un rameur ou encore un ergomètre à bras pour les paraplégiques. D’une durée d’environ 20 à 30 minutes, et sous la surveillance d’un médecin cardiologue assisté d’un ou d’une infirmière, cet examen se déroule en trois étapes :  

  • Avant, le cardiologue responsable du test procède à un examen clinique afin de vérifier l’absence de contre-indication : écoute du cœur, auscultation des poumons, fréquence cardiaque au repos et tension artérielle. Ensuite, il pose plusieurs électrodes autocollantes sur le thorax et le tensiomètre pour l’ECG classique. Un masque facial peut être mis afin d’analyser les gaz expirés.
  • Une fois sur le vélo, et après un échauffement, le tests’effectue par paliers progressifs.Les watts sont augmentés toutes les minutes. Pour chaque puissance imposée, les résultats sont reportés. En cas d’épuisement, d’essoufflement, d’atteinte de la fréquence cardiaque maximale théorique, de tension artérielle trop élevée, de trouble du rythme cardiaque ou de malaise, il est immédiatement stoppé.
  • Après un retour au calme est observé afin de retrouver une fréquence cardiaque normale.  Le commentaire du cardiologue est immédiat. Compte rendu et tracés vous sont remis le jour même.

Que ce soit pour une reprise de la pratique du vélo, une épreuve sportive, suite à un trouble cardiaque… mieux connaitre la limite de ses aptitudes pour rouler en toute quiétude sur son vélo !

Clarisse Nénard

clarissenenard.com