FILTRES

Affinez vos contenus en les filtrant selon le thème de votre choix

Modifier les filtres

Comment bien choisir sa selle de vélo ?

Comment bien choisir sa selle de vélo ?

14 avril 2022

À vélo, il est fréquent d’avoir mal aux fesses, et plus particulièrement au niveau du périnée et des parties génitales. Heureusement des solutions simples et efficaces existent pour éviter ces douleurs. La première d’entre-elles réside dans le bon choix de la selle.

Largeur, formes du bec et de l’assise, type de rembourrage, longueur, matériaux et flexibilité … Devant l’offre et la multitude de concepts qui ne cessent d’évoluer, il n’est pas facile de trouver LA selle sur laquelle on va s’asseoir. Avec les pédales et le guidon, elle fait partie des trois appuis, et le plus sensible. Elle est aux cyclistes ce que les running sont aux coureurs. Raison suffisante, pour ne pas la choisir à la légère ! Plusieurs critères sont à prendre en compte : le type et le mode de pratique, la morphologie de chacun, la souplesse du bassin. Voici les conseils de Jean-Baptiste, entraîneur Ag2r La Mondiale pour allier confort, plaisir et performances.

  • La pratique

Sur un vélo de ville ou tout-chemin (VTC), on est en position assise bien droite, avec un buste à 90°. Le poids du corps repose principalement sur le fessier et l’arrière de la selle. Par conséquent, « on se sert des fessiers et des ishio-jambiers pour pédaler. D’où l’importance d’opter pour une selle avec plus de renfort sur l’arrière. » Mieux vaut miser sur une selle extra large, souple et confortable afin d’augmenter la surface de contact avec le fessier et assurer ainsi un certain confort. Intégrer des ressorts au rail de la selle permet d’amortir les chocs, notamment lorsque l’on souffre du dos.

Sur un vélo de course, le cycliste adopte une position sport. Le buste est incliné vers l’avant à 30 à 45° pour un bon rendement. La selle est généralement plus haute que le cintre. De ce fait, le poids du cycliste repose beaucoup sur les bras. « On est en position aérodynamique avec une bascule du bassin vers l’avant. Le pédalage s’effectue avec les quadriceps. Il faut une selle longiligne sans beaucoup de renfort. » Une selle fine et longue, utilisée avec un cuissard, réduit au maximum les frottements des cuisses et offre plus de performance lors du pédalage.

Sur un VTT, « ce sont presque les mêmes selles que pour les vélos de course sauf qu’il y a une mousse plus épaisse sur le dessus. Le fait d’avoir plus de matière permet d’absorber les vibrations, les chocs. »

  • De la forme du bassin

Une selle se choisit aussi en fonction de sa morphologie. Chacun a son propre morphotype, ses caractéristiques physiques. Certains ont un bassin large alors que d’autres en ont un étroit. Par conséquent, la largeur de la selle doit être adaptée à la largeur et à la forme du bassin pour que les ischions, les os des fesses, soient le mieux positionnés et en contact avec la selle. D’où l’importance que la selle « soit compatible avec le bassin afin de ne pas dégrader la gestuelle du pédalage. » Un cycliste affûté au bassin étroit s’orientera vers une selle longiligne.

  • De la souplesse du rachis

En fonction de l’inclinaison du bassin, de la souplesse, la charge d’appui évolue. « Certains pédalent ainsi en antéversion, d’autres en rétroversion. » C’est-à-dire en inclinant le bassin vers l’avant (antéversion), ou à l’inverse vers l’arrière (rétroversion). L’inclinaison donnée au bassin sollicite cette région (os et parties charnues) de façon différente. Elle fait avancer l’axe de pivot du fémur et repartit la charge d’appui sur la longueur des ischions.

  • Une règle d’or à respecter ?

Non. Sachant que chaque individu a son propre morphotype, sa souplesse au niveau du rachis, sa manière de pédaler, que l’offre et la multitude de concepts diffèrent selon les fabricants, il est difficile d’avoir UNE règle universelle. Sans compter que c’est un secteur qui ne cesse de se développer. « Avant il y avait 3 genres de selle sur le marché. Il existait une seule forme et deux variétés de mousse, une dure et une molle. Aujourd’hui, on compte entre 3 et 4 types de selle, et pour chacune d’entre elles, vous avez le choix entre 2 ou 3 sortes de mousse. Et pour chaque mousse, vous disposez de 3 à 4 adhérences plus ou moins abrasives. »

  • Le confort avant tout !

Ne cherchez pas à gagner du poids avant tout. « Qui dit baisse de poids dit peu de matière sur la selle. Et donc pas beaucoup de confort. Et c’est un mauvais calcul car la selle est un appui majeur. Si vous ne vous sentez pas bien sur votre selle, vous allez vous repositionner. En vous repositionnant constamment, vous pouvez générer une tendinite de toute la chaîne des membres inférieurs, des tendinites de compensation. »

  • Derniers conseils

            Faites-vous conseiller par un spécialiste.Allez-y en tenue. Ils ont une multitude de selles de tous modèles. Vous pourrez ainsi les tester sur un home-trainer ou en faisant un petit tour dans la rue avec votre vélo. Vous devez sentir tout de suite une sensation de confort et d’efficacité.

            Mettez-y quand même le prix. Une bonne selle coûte entre 70 et 100€.Mieux vaut avoir une paire de lunettes moins stylée, une tenue un peu moins flashy et posséder une bonne selle.

            Si vous avez déjà utilisé une selle sur laquelle vous vous sentez bien, rapprochez-vous toujours de celle-ci. Ne cherchez pas trop.

Veillez à ce que votre cuissard soit en bon état. Une selle peut être bonne ou pas, si votre cuissard est trop fatigué par les kilomètres avalés ou les lessives, vous aurez mal aux fesses.

            Offrez-vous une étude posturale pour choisir LA bonne selle adaptée à votre corps, tout en tenant compte de votre geste de pédalage et de la souplesse de votre bassin.

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à bien régler votre selle !

Clarisse Nénard

clarissenenard.com