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Pédaler contre le cancer du sein

    Pédaler contre le cancer du sein

    20 octobre 2022

    Chaque année le mois d’octobre est le temps fort de la mobilisation pour informer les femmes du rôle et de l’importance du dépistage précoce contre le cancer du sein. Profitons de l’occasion pour rappeler les bénéfices du vélo dans sa prévention, pendant son traitement et après la guérison.

    59 000, c’est le nombre de cancers du sein détectés chez la femme chaque année et, même si cela est moins connu, 500 hommes environ sont également touchés. 1ère cause de mortalité chez la femme, le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. 1 femme sur 8 risque d’être touchée au cours de sa vie. Plus il est détecté tôt, plus il se soigne facilement (traitements moins lourds, moins longs et plus efficace), et plus les chances de guérison sont élevées. Le dépistage permet à 99% des femmes d’être en vie à 5 ans après avoir été détectées à un stade précoce contre 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif.

    Le dépistage sauve !

    L’autopalpation des seins tous les mois, l’examen clinique tous les ans chez votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme (à partir de 25 ans), le dépistage organisé et gratuit entre 50 et 74 ans (dans 80% des cas le cancer du sein se développent après 50 ans), vous permettent d’être attentive à des modifications qui seraient inhabituelles :

    • Apparition d’une boule, d’une grosseur dans le sein ou sous le bras au niveau de l’aisselle ;
    • Modification de la peau (rétractation, rougeur, œdème, aspect peau d’orange) ;
    • Modification du mamelon ou de l’aréole (tractation, changement de coloration, suintement ou écoulement) ;
    • Changement de forme de vos seins.

    Mesdames ! Soyez vigilantes et faites-vous dépister, même en l’absence de tout symptôme !

    Les différents types de cancer du sein

    Comme l’explique l’Institut National du Cancer, les cancers du sein résultent d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Dans la majorité des cas son évolution prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Il en existe différents types qui ne se développent pas de la même manière :

    • Soit à partir des cellules des canaux, le plus souvent. On parle alors de cancer canalaire.
    • Soit, plus rarement, à partir des cellules des lobules, on parle alors de cancer lobulaire.

    Selon son évolution, il existe différents stades en fonction de la taille et du degré d’extension de la tumeur :

    • Le cancer du sein carcinome in situ ou non infiltrant (95% des cas). Les cellules cancéreuses sont confinées à l’intérieur des canaux galactophores (les petits conduits par lesquels le lait est amené vers les orifices du mamelon), et des lobules (glandes qui produisent le lait) ;
    • Le cancer du sein carcinome infiltrant. Les cellules cancéreuses infiltrent le tissu qui entoure les canaux et les lobules. En se détachant de la tumeur et en empruntant les vaisseaux sanguins ou les vaisseaux lymphatiques, elles s’étendent et peuvent infecter les tissus avoisinants et atteindre d’autres parties du corps pour former des métastases.

    Certains sont « agressifs » et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement.

    L’impact du vélo sur le cancer du sein

    Âge, sexe, antécédents personnels et familiaux, prédisposition génétique, hormones, virus, alimentation, pollution, … si le cancer est une maladie multifactorielle, certains cancers peuvent être en partie évités en modifiant notre hygiène de vie : tabac, alcool, surpoids, sédentarité, peu ou pas d’activité physique. La vie à vélo est bénéfique pour la santé des femmes en général, mais diminuerait aussi de 50 % le risque de rechute pour celles qui ont un cancer, et de 20 à 30 % celui de le développer chez celles qui ne l’ont pas encore. On ne cesse de le dire le vélo est bon pour la santé (cardiovasculaire, système immunitaire, cancer, diabète, etc.) ! Pendant et avant les traitements, mouliner à de multiples bénéfices, tant physiques que psychologiques : prévention ou correction d’un déconditionnement physique, maintien du poids de forme et de la masse musculaire, amélioration de la qualité de vie, baisse du risque de dépression, diminution de la fatigue, réduction du risque de rechute, meilleure tolérance aux traitements et de leurs effets à moyen et long terme, allongement de l’espérance de vie… Contrairement aux idées reçues, faire du vélo n’ajoute pas de la fatigue à la fatigue. Bien au contraire !

    Maintenez haut les seins

    Si 3 à 4 heures de sport par semaine diminuent de 30 à 40% le risque de cancer du sein, la poitrine est souvent exposée à divers traumatismes, comme les phénomènes de friction du mamelon, les vibrations, les chocs, les chutes, etc. À toutes celles qui utilisent des sous-vêtements classiques, sachez que pendant l’exercice physique ils perdent 50% de leur capacité de maintien et d’ajustement. Que vous pratiquiez du vélo de ville, de route, du vtt… chaque femme a besoin de soutiens-gorges de sport et des brassières adaptées. Un beau décolleté doit être préservé que vous ayez 20, 35 ou 60 ans. La loi de l’apesanteur est la même pour toutes. Au fil des années la poitrine s’affaisse, gonfle avec le cycle d’ovulation et les grossesses, et diminue sous l’action des régimes. Raisons suffisantes pour en prendre soin. Cela que ce soit après ou pas une chirurgie mammaire conservatrice (tumorectomie) ou non conservatrice (mastectomie partielle ou totale), ou encore juste après une reconstruction mammaire suite à un cancer du sein.

    Si l’activité adaptée fait désormais partie du plan de traitement et peut être prescrite, le vélo et le VAE sont sans nul doute une aide précieuse, un allié, un partenaire dans la vie d’une femme.

    Clarisse Nénard

    clarissenenard.com