Vélo et sophrologie, un duo gagnant pour les cyclistes
Utilisée depuis de nombreuses années dans la préparation mentale des sportifs de haut niveau, notamment des cyclistes, la sophrologie gagne aussi à être connue pour les simples amoureux du vélo.
En préparation mentale avant une course et en récupération entre chaque étape du Tour de France par exemple, l’efficacité de la sophrologie n’est plus à prouver chez les coureurs cyclistes. Créée en 1960 par le neuropsychiatre espagnol d’origine colombienne Alfonso Caycedo, la sophrologie avait pour but de soulager les souffrances des malades. Sept ans plus tard, en 1967, elle fit son apparition dans le milieu sportif grâce au docteur Raymond Abrezol qui l’utilisa auprès de l’équipe suisse de ski alpin. En tant que préparateur mental, il contribua à hisser 204 médaillés aux Jeux Olympiques et aux Championnats du Monde. Fort de son expérience et de ses résultats, il développa sa méthode, sophro-pédagogie sportive, dont certaines de ses techniques sont toujours utilisées aujourd’hui.
Sur quoi agit la sophrologie ?
Respiration, visualisation et action pourraient résumer la sophrologie. Cependant, cette technique va bien plus loin que cela. Du grec sôs, « harmonie », phren, « esprit », et logos « science », la sophrologie est un entraînement du corps et de l’esprit pour développer une certaine sérénité et un mieux-être qui aident à se préparer dans les meilleures conditions. Non seulement elle permet aux cyclistes de booster leur concentration et la récupération, mais elle renforce aussi la motivation et la confiance en soi, améliore la gestion des émotions et du stress. Au travers d’exercices de respiration profonde, de cohérence cardiaque, d’hypnose thérapeutique, de rêve éveillé, de relaxation progressive de Jacobson (relâchement des tensions musculaires), du « training autogène de Schultz « (autorelaxation par la suggestion), du yoga (respiration et relâchement musculaire), du zen (pratique de la méditation) … la sophrologie amène à travailler sur ses propres valeurs, à mieux se connaître et à voir les choses d’une autre façon. Dans un état de conscience modifiée entre veille et sommeil (relaxation) on se construit des outils afin que l’on puisse dépasser ses propres barrières et affronter ainsi les éléments extérieurs. Si la sophrologie peut être utile dans de nombreux domaines personnels (anxiété, trouble du sommeil, etc.), elle peut aussi faire toute la différence dans la pratique du cyclisme.
La sophrologie pour rester motivé sur son vélo
À l’image de la préparation mentale, de la PNL ou programmation neuro-linguistique, la sophrologie est un outil qui permet de mettre toutes les chances de son côté pour se dépasser, atteindre ses objectifs, quels qu’ils soient, gagner une épreuve, grimper un col ou le descendre, ou encore tout simplement se mettre ou se remettre en forme suite à une opération ou à une maladie. Qu’on se le dise, la méthode Coué n’est parfois pas suffisante. S’il est tout à fait normal de subir des baisses de motivation et de régime, des contre-performances, des douleurs musculaires ou encore des blessures, la sophrologie va permettre d’instaurer, de maintenir et de renforcer l’équilibre entre les émotions, les pensées et le corps pour améliorer la pratique du vélo. En mettant en place des schémas de conscience positifs, en désamorçant ceux négatifs inconscients souvent limitants, en gérant mieux la fatigue, les douleurs … la sophrologie (re)dynamise mentalement et physiquement un cycliste en proie au doute, à la lassitude, aux peurs ou encore au stress. Rien de tel que cette méthode pour arrêter de pédaler dans la semoule, d’être en roue libre, et d’avancer sereinement. La sophrologie se veut un soutien non négligeable pour trouver la motivation et ne pas raccrocher son vélo lorsque différents paramètres s’emmêlent (émotions, sentiments, nervosité, anxiété, etc.).
15 bienfaits de la sophrologie quand on fait du vélo
Non seulement la sophrologie se veut un allié pour tout cycliste cherchant à rester motivé mais elle en améliore aussi sa pratique. Elle permet à chacun de :
- Définir et maitriser son schéma corporel afin de sentir que l’on est bien positionné sur son vélo et gagner en pédalage ainsi qu’en rendement ;
- Être plus à l’écoute de son corps afin de repérer les éventuels signes et maux pouvant alerter sur d’éventuelles futures blessures ;
- Prévenir le surentraînement ;
- Mieux se connaitre, prendre conscience de ses propres capacités, d’identifier ses craintes, de prendre conscience de son monde intérieur ;
- Visualiser et mémoriser les parcours, travailler sa technique et ses gestes dans un état de conscience modifiée ;
- Maximiser sa concentration en étant dans le « ici et maintenant », faire le vide cérébral pour ne pas se laisser disperser par des pensées vagabondes et parasites. D’avoir la tête à ce que l’on fait ;
- Avoir une meilleure gestion de ses émotions, de la peur, du trac, de la pression psychologique, et du stress ;
- Puiser dans ses ressources ;
- Mieux gérer la douleur lors d’un effort physique ;
- Lâchez prise pour être en état de fluidité et une meilleure gestuelle ;
- Améliorer ses performances ;
- Apprendre différentes méthodes de relaxation ;
- Améliorer sa respiration ;
- Booster sa récupération après l’effort ;
- Améliorer la qualité de son sommeil, faciliter l’endormissement.
En loisir ou en haut niveau, tout cycliste peut utiliser la sophrologie avant, pendant et après sa sortie pour maximiser les bienfaits du vélo et d’atteindre un meilleur niveau de pratique grâce au mental. Le corps a besoin de l’esprit !
Clarisse Nénard